L'arrivée à la gare 3200 mètres du téléphérique de la Grave s'est faite au pas de course ! Avec Nicolas Jean nous nous déshabillons car l'effort est intense pour rejoindre la brèche des Pan de Rideaux au plus vite, afin d’espérer pouvoir sortir au sommet avant la nuit et profiter pleinement de cette belle voie ouverte par Jean-Michel Cambon et Bernard Francou dans l'austère face nord du Râteau.
Au début l'itinéraire est peu évident à trouver si l'on veut éviter d'emprunter le grand dièdre gris très caractéristique. Nous avons attaqué une dizaine de mètres à droite de celui-ci dans une cheminée fissurée allant de droite vers la gauche, dans un rocher sombre. Ce choix s'avèrera être une mauvaise idée, le rocher est parfois médiocre et çà grimpe jusqu'à 6b...Après quelques passages plus difficiles, nous avons rejoins le dièdre au niveau d'un gros bloc très symbolique !
Dans un soucis de lisibilité il parait plus intéressant de suivre ce dièdre gris clair. Cela ne dépasse pas le 5+.
Sous la tour rouge, plutôt que de prendre le terrain très facile à gauche, nous nous sommes à nouveau embarqué au mauvais endroit, en contournant cette dernière par la droite, moyennant à Nicolas un beau passage en 6b, bien raide.
Mais c'est évident avec le topo de Julien ci dessous, vous allez au plus facile et çà va bien.
Nous avons attaqué la voie à 10h50, et 5h50 plus tard nous sommes sortis sur l'arête, après quelques erreurs dans la première partie.
Faire cette voie à la journée, en mode benne-benne, nous aura bien fait rire ! On se croyait à Chamonix, le rocher en moins. Quoique, il fut globalement très bon !
Bilan : cet itinéraire est vraiment top pour faire ses première hivernales. L'approche est débonnaire, on peut facilement observer les conditions. Ce sont deux paramètres qui comptent !
Ensuite les cotations ne sont pas extrêmes, mais il faut quand même s'employer, on ressort de la voie en ayant donné de soi. La descente n'est pas anodine, mais elle est plus rapide que de redescendre par la face nord. Pour autant elle reste engagée car la neige fondue pourra être une ennemie !
Le plan est de dormir à la gare avec sa tente, puis de monter à ski jusqu'à la brèche du Pan de Rideau. Comme çà ils servent à redescendre à la gare, ou jusqu'en bas si la station est fermée...Du coup çà permet de grimper tranquille.
En matos, je ne me souviens plus, mais j'aurais dis deux jeux de friends, plus ou moins comme d'habitude, avec un seul camalot bleu numéro 3. Pas de pitons.
Juste avant de récupérer le grand dièdre gris clair, un piton était là !
Après notre longueur d'errance, nous sortons sur la grande diagonale, symbolisant la moitié de la voie
La dernière longueur dure du grand dièdre gris. Après celle-çi, partir à gauche !
La dernière longueur
Avant d'arriver au col de la Girose
En détails, voila les différentes options :
En rouge le parcours de Mathieu Maynadier, en mixte en hiver, en prenant dés le début le grande dièdre gris.
En vert notre ascension, en voulant volontairement éviter le dièdre gris, mais se retrouvant dans des passages médiocres et difficiles
En jaune la voie de Mathieu Detrie et Octave
Voila une bonne photo pour situer la voie, dont le tracé est visible plus bas
Un topo très bien fait par Julien Cruvellier De Luze et Jonathan Izoard, lors de leur parcours hivernal
On emprunte la rampe de neige sur la droite, pour remonter la grande pente de neige
L'accès se fait par la pente du Pan de Rideau, grande classique à ski, très vite tracée quand c'est en condition. Il faut descendre l'intégralité du couloir
C'est la numéro 136. Il reste donc encore une belle ouverture à faire entre la 135 et la 134 !
Voila le topo de Cambon qui ne correspond absolument pas au grand dièdre Gris. Mais bon, c'est tellement logique !
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